Solidarité avec Haïti, à l’ère du coronavirus
À situation exceptionnelle, appel exceptionnel.
Les célébrations de Carême sont annulées.
N’annulons pas la solidarité.
Comprenant tout à fait la nécessité du confinement indispensable pour protéger la santé de tous, Entraide et Fraternité est en pensée fraternelle avec toutes les communautés chrétiennes.
Les célébrations et les collectes du Carême de partage n'ont pas lieu. N’annulons pas pour autant notre solidarité avec les pays pauvres. Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel de vivre ce Carême comme un temps de prière, de conversion et de partage fraternel.
« Cette crise que nous traversons, écrit Mgr Delville, nous pousse à redécouvrir nos vraies valeurs : le sens de la relation sociale, le sens de la sobriété, le sens de notre interdépendance mondiale. (…) Qu’elle éclaire d’un jour nouveau nos projets et nos espoirs. »
Parmi les projets porteurs d’espérance, il y a ceux en Haïti, soutenus par l’Église de Belgique à travers Entraide et Fraternité pour lutter contre la faim, la pauvreté et l’injustice.
Cette année, sans les collectes, les moyens vont cruellement nous manquer. Si nous ne faisons rien pour pallier cette situation exceptionnelle, nous estimons la perte financière à pas moins de 450.000 euros pour les projets. C’est énorme.
Merci de répondre à l’appel à l’aide exceptionnel. Le plus important est que les communautés paroissiales restent mobilisées, même en ligne !
Plus de 6000 Haïtiens ont besoin de leur soutien pour lutter contre la faim.
Le don de Carême compte parmi les plus beaux des gestes fraternels pour un chrétien. Transformons la clameur de nos partenaires haïtiens en espérance. Car à l’Haïti qui souffre répond l’Haïti qui résiste. La solidarité et le partage peuvent provoquer de profonds changements et donner espoir à celles et ceux qui luttent pour leur survie.
Dans une lettre, Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, référendaire pour Entraide et Fraternité, nous rappelle l’urgence de ne pas oublier les autres. « Le raz-de-marée mondial de l’épidémie de Coronavirus envahit notre quotidien et nos médias.
Que reste-t-il de notre vie et de nos projets? », interroge-t-il.
D’emblée, Mgr Delville aborde « l’ennemi invisible ». Il rappelle que chacun est frappé d’une façon ou d’une autre: dans son travail, dans sa maison, dans sa santé, dans son moral, dans ses relations. « Le virus est arrivé, c’est un ennemi invisible et nous cherchons à nous protéger. Nous sommes plus isolés que d’habitude et devons nous débrouiller pour beaucoup de choses ; nous devons aussi prendre des décisions, nous devons nous organiser, nous devons nous donner des consignes pour changer notre style de vie », écrit-il.
L’histoire s’est arrêtée.
« On dirait que l’histoire s’est arrêtée et qu’il n’y a plus qu’une seule info sur les médias : le coronavirus. On dirait que les autres affaires n’existent plus. Comme le disait Andrea Riccardi ce 18 mars 2020, on a perdu le sens de l’histoire. Il n’y a plus d’objectifs communs, plus de grands faits, plus de combats ! Tous les projets sont mis en veilleuse et rangés au fond des tiroirs. Les rendez-vous qui scandaient le cours du temps sont supprimés, les réunions sont abolies. Le risque est alors de nous replier sur nous-mêmes et sur nos problèmes, sur notre santé et sur nos proches », poursuit l’évêque.
Et de d’ajouter:
« Alors comment réagir ? Cette crise nous pousse à redécouvrir nos vraies valeurs : le sens de la relation sociale, le sens de la sobriété, le sens de notre interdépendance mondiale. Alors, que la crise nous fasse redécouvrir celles et ceux qui souffrent plus que nous et plus souvent que nous ! Qu’elle éclaire d’un jour nouveau nos projets et nos espoirs. »
S’engager pour Haïti
Mgr Delville revient dès lors sur l’un de ces projets pleins d’espérance: celui qu’Entraide et Fraternité, l’ONG de solidarité de l’Eglise catholique, a préparé pour notre carême de partage. « Il est centré sur la situation en Haïti. Cette île très pauvre, frappée par un terrible tremblement de terre il y a dix ans, n’a pas encore pu être reconstruite ; sa cathédrale à moitié détruite est devenue un symbole de pauvreté, mais aussi de foi ! Car derrière les ruines, on trouve toute une activité, avec des groupements dynamiques, comme ceux qui relancent l’agriculture dans le respect de la nature et de l’écologie. Ils ont formé des projets portés par des communautés locales, qui ont pris en main leur destin et leurs responsabilités. »
Il conclut: « Telles sont les associations porteuses d’avenir que nous voulons aider durant ce carême de partage. Tous les projets qu’elles ont préparés en comptant sur notre soutien ne peuvent être abandonnés à eux-mêmes. Leurs acteurs dynamiques doivent être encouragés. La turbulence d’ici ne doit pas nous faire oublier les populations de là-bas. Tous les collaborateurs belges d’Entraide et Fraternité, bénévoles comme professionnels, comptent sur votre soutien. Ne négligez pas les deux collectes du carême de partage, même si vous ne pouvez nous rendre dans les églises pour prier et pour y faire votre offrande, le 4e dimanche de Carême et le dimanche des Rameaux.
A défaut de collecte en liquide, faites un don par virement bancaire au compte BE68 0000 0000 3434 d’Entraide et Fraternité, 32 rue du Gouvernement Provisoire, 1000 Bruxelles, avec la mention « 6573 Carême de partage » ou sur leur site internet www.entraide.be/don.